BÉA BONAFINI
BÉA BONAFINI
Bea Bonafini (n. 1990, Bonn) est une artiste qui travaille à travers la peinture, le textile, le dessin, la sculpture et la céramique. Elle a obtenu un BA aux Beaux-Arts de la Slade School of Fine Art (2014) et un MA en peinture au Royal College of Art (2016).
Le travail de Bea tourne autour de la coexistence d'idées et de formes incongrues, de mythologies modernes et anciennes qui se chevauchent. Ses mondes tactiles et intimes s'articulent autour de la sensualité, de la vulnérabilité et de la fantaisie, formant des scénarios tourbillonnants, fragmentés et multicouches. Les figures sont évanescentes et transcendantes, faisant référence à l'imagerie spirituelle où les corps fluides se heurtent, se dispersent, nagent, volent et tombent. L'œuvre de Bonafini élargit les possibilités de la peinture, de la tapisserie et de la sculpture et leurs interrelations. Des perspectives holistiques sont développées en dialogue étroit avec l'architecture, où l'espace est abordé comme une extension de l'œuvre pour envelopper le spectateur. Agissant comme des sphères protégées, les installations de Bonafini sont des ouvertures vers des rencontres entre le terrestre et l'extraterrestre.
BÉA BONAFINI
Bea Bonafini (b. 1990, Bonn) is a Paris and Rome based artist whose interdisciplinary practice draws from oneiric vision, She obtained a BA in Fine Art from the Slade School of Fine Art (2014) and a MA in Painting form the Royal College of Art (2016).
Bea’s work revolves around the coexistence of incongruous ideas and forms, overlapping modern and ancient mythologies. Her tactile, intimate worlds centre around sensuality, vulnerability and fantasy, forming swirling scenarios that are fragmented and multi- layered. Figures are evanescent and transcendental, referencing spiritual imagery where fluid bodies collide, disperse, swim, fly and fall. Bonafini’s work expands the possibilities of painting, tapestry and sculpture and their interrelationships. Holistic perspectives are developed in close dialogue with architecture, where space is approached as an extension to the work to envelop the viewer. Acting as protected spheres, Bonafini’s installations are openings to encounters between the earthly and the otherworldly.
[FR]
“Ces œuvres ont été réalisées pendant et après "Viaggio in Sicilia #9", une résidence itinérante en Sicile organisée par Valentina Bruschi. Ces œuvres sont fortement inspirées par les visites au volcan Etna et les rencontres avec les géologues locaux. Les dessins s'appuient sur des matériaux visuels tels que des cartes, des histoires et des photographies de l'activité du volcan et de la façon dont il s'infiltre dans nos mondes imaginaires. La terre y semble plus vivante qu'ailleurs, l'expression "jouer avec le feu" prend un sens réel dans la vie quotidienne des habitants. La terre est noire, et la végétation clairsemée se détache avec force, dans un contraste saisissant. Les titres des œuvres font référence à un mélange de terminologie relative aux éruptions volcaniques (Plinian Fire), à des références aux labyrinthes dans les textes classiques (A Monstrous Fruit) ou à des variations d'expressions bibliques liées à l'autre monde (Return Unto the Ground, Ashes to Bone).
Les œuvres s'inspirent également de l'amour de la Sicile pour le symbolisme apotropaïque et la superstition, ainsi que de ses peintures sur verre traditionnelles folkloriques représentant des icônes religieuses ou des scènes bibliques. Le contraste est saisissant entre la manière dont elles sont peintes avec des couleurs vives et des coups de pinceau naïfs, tout en représentant des scènes inquiétantes. Les dessins sont arqués, comme de petites niches encastrées dans des bâtiments. Ils montrent les longs cheveux flottants des martyrs qui deviennent tordus ou enflammés, comme une coulée de lave. Des squelettes de poissons anthropomorphes reviennent à la vie ou des créatures des profondeurs éclairent pour nous leurs organes internes. Les tentacules d'une pieuvre, comme des cheveux tressés, se transforment en griffes de scorpion. L'intérieur d'un corps devient l'intérieur d'un volcan, les cavités internes exposées comme des coupes transversales scientifiques, facilitant notre dissection.”
[ENG]
“These works were produced during and after ‘Viaggio in Sicilia #9’, an itinerant residency around Sicily curated by Valentina Bruschi. These works are very much inspired by the visits to the Etna volcano and meetings with the local geologists. The drawings draw from visual materials of maps, stories and photographs of the volcano’s activity and how it infiltrates our imaginary worlds. The land seems more alive there than anywhere else, the expression ‘playing with fire’ takes on a real meaning in the everyday life of local inhabitants. The land is black, and the sparse vegetation stands out vividly, in stark contrast. The titles of the works refer to a mixture of terminology for volcanic eruptions (Plinian Fire), references to labyrinths in classical texts (A Monstrous Fruit), or variations of biblical expressions related to the otherworld (Return Unto the Ground, Ashes to Bone).
The works are also inspired by Sicily’s love of apotropaic symbolism and superstition, as well as their folk traditional glass paintings of religious icons or biblical scenes. There is a striking contrast between the way they are painted in vibrant colours and naive brushstrokes, whilst depicting disturbing scenes. The drawings are arched, like small niches embedded in buildings. They show the long flowing hair of martyrs that become twisted or fiery, like a lava flow. Anthropomorphic fish skeletons come back to life or deep sea creatures illuminate their internal organs for us. An octopus’ tentacles like braided hair morphs into the claws of a scorpion. The inside of a body becomes the inside of a volcano, internal cavities exposed as scientific cross-sections, facilitating our dissection.”