NASTARAN SHAHBAZI

FR

Nastaran Shahbazi (née en 1982, Iran) vit et travaille à Paris. La mémoire et le mouvement sont des éléments centraux de sa peinture, nourris par son parcours entre Téhéran, Paris et Hong Kong avant de s’installer définitivement à Paris. Les personnages qui peuplent son œuvre sont souvent anonymes, issus de croquis de lieux et d’expériences réels. Ses compositions finales résident dans ces espaces personnels et ces scènes cinématographiques. Chaque toile offre au spectateur plusieurs chemins d’interprétation, laissant à chacun la liberté d’établir une relation intime et subjective avec l’image et ses figures.

Parmi ses expositions récentes figurent ses solos Wild Roses à The Hole (New York) et To The Butterflies chez Scroll (New York), ainsi que l’exposition collective Rose Tinted Glasses, curatée par Saša Bogojev à Ojiri Gallery (Londres).

Dans le travail de Shahbazi, la mélancolie demeure discrète, insufflant une forme d’optimisme à chaque peinture. Elle retravaille sans cesse ses compositions dès qu’elles révèlent trop explicitement la tristesse de la vie. D’une certaine manière, elle peint pour dissiper la mélancolie, nous invitant à nous imprégner d’une beauté empreinte de nostalgie et de douceur.

Ses œuvres évoquent subtilement Manet, Degas, Renoir, Matisse ou Toulouse-Lautrec, faisant résonner une mélodie à demi-mémorisée du XIXe siècle tout en y intégrant des motifs contemporains et personnels. Elle capture les nuances poétiques des instants festifs, et de cet optimisme naît une sensation de liberté.

Ses figures, à la fois charmantes et anonymes, sont ces inconnus du quotidien. Elles ne sont pas les protagonistes, mais les figurants d’un film, ce voisin de table aperçu furtivement lors d’un dîner. Ses sujets sont tirés de ses voyages et de son quotidien entre Hong Kong et Paris, incarnant à la fois des souvenirs personnels et partagés. Son travail traduit cette intimité accessible propre aux liens qui nous unissent et aux séparations. Avec la diaspora iranienne éparpillée à travers le monde, les êtres qu’elle connaît sont partout.

EN 

Nastaran Shahbazi (b. 1982, Iran) lives and works in Paris. Memory and motion are central to her painting, shaped by her journey between Tehran, Paris, and Hong Kong before settling permanently in Paris. The characters in her work are often anonymous, emerging from sketches of real places and experiences. Her final compositions inhabit these personal spaces and cinematic scenes, offering viewers multiple paths to interpretation, allowing each to form a personal and intimate connection with the image and its figures.

Recent exhibitions include her solo shows Wild Roses at The Hole (New York) and To The Butterflies at Scroll (New York), as well as the group show Rose Tinted Glasses, curated by Saša Bogojev at Ojiri Gallery (London).

In Shahbazi’s work, sorrow remains subtle, infusing each painting with a quiet optimism. She continuously reworks her compositions whenever they reveal too much of life’s sadness. In a way, she paints to erase melancholy, inviting us to immerse ourselves in a wistful yet tender beauty.

Her work subtly echoes Manet, Degas, Renoir, Matisse, or Toulouse-Lautrec, evoking a half-remembered melody of 19th-century styles while integrating contemporary and personal motifs. She captures the poetic nuances of celebration, and from this optimism arises a sense of freedom.

Her figures, both charming and anonymous, embody the unseen strangers of everyday life. They are not protagonists but extras in a film, the dinner guest at the next table. Her subjects are drawn from her travels and daily life between Hong Kong and Paris, reflecting both personal and shared memories. Her work conveys an accessible intimacy, illustrating the way relationships evolve and loved ones drift apart. With the Iranian diaspora spread across the globe, the people she knows exist everywhere.

Exhibition view, THE DOG IN ME, Paris, 2025