SHAPES, BODY & SOUL
piece a part / collection NO.1
Du 19 janvier au 03 mars 2018
Artistes : Caroline Denervaud, Valentina Cameranesi, Jessica Coates & Michel Müller (Studio MC), Daphne Corregan, Arthur Hoffner, Romy Northover.
Sous le commissariat d'Emmanuelle Oddo
Cette première collection proposée par P I E C E A P A R T rassemble autour de l’œuvre de Caroline Denervaud, le designer Arthur Hoffner, ainsi que les céramistes Valentina Cameranesi, Daphne Corregan, Jessica Coates & Michel Müller (Studio MC) et Romy Northover. Dans ce séjour imaginaire, signifié par l’ameublement et les fontaines d’intérieur, les céramiques dialoguent avec les peintures exposées dans une esthétique formelle commune. Au delà de leur charge décorative, ces œuvres et objets d’art nous parlent d’émotions, d’espace et de physicalité.
Car cette proposition, intitulée « Shapes, Body and Soul », s’intéresse précisément à l’implication du corps dans l’acte de création.
Comment ne pas noter en effet, dans l’œuvre de Caroline Denervaud, l’importance primordiale du mouvement et du geste qui vont jusqu’à s’imposer comme fondements de sa pratique picturale et performative : au milieu d’une chambre de papier, l’artiste s’abandonne, un pinceau à la main, dans un mouvement continu et nécessaire, se heurtant à l’espace défini. Durant ces instants auto-filmés, son corps dessine alors ce qu’elle aime appeler des «traces», témoins intrinsèques de ses mouvements et ses émotions. En 2016, Romy Northover, artiste céramiste basée à New-York, propose à Caroline d’intégrer ses pièces de grès dans ses performances, et de les transfigurer en peintures. Le corps, alors contraint davantage dans son élan, va s’adapter à cette présence et dialoguer avec elle de manière presque chamanique, exprimant ainsi le caractère viscéral de la céramique en ce sens que l’importance ne réside pas tant dans l’objet final que dans l’engagement - voire la lutte - du corps dans cet acte de création. Un postulat que partagent Daphne Corregan ou Valentina Cameranesi, chez qui la céramique est prétexte à l’expérimentation de nouvelles formes, nourries tant par la réinterprétation d’un héritage architectural passé que par l’évolution de l’identité féminine.
Dans ce séjour en proie à une décharge de couleur, il s’agit ainsi de se laisser saisir par la force de ces deux éléments que sont le corps et l’argile, de s’emplir de la puissance de cette matière ancestrale, de l’élégance des lignes et des gestes. Alors se révèle entre toutes ces pièces, un langage romantique et sensuel, une nostalgie contemporaine qui jaillit en cascade jusque dans les fontaines hypnotiques d’Arthur Hoffner.
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